L'inflation continue d'affliger les marchés

Marché en bref

Malgré un bon début de semaine, la séance de mardi a été catastrophique pour les marchés après la publication du CPI aux États-Unis qui s’est avéré plus élevé que prévu. Le Dow Jones a chuté de 3,94 %, l’indice NASDAQ de 5,16 %, et l’indice élargi S&P 500 de 4,32 %, leur pire journée depuis juin 2020. Les investisseurs ont jugé avoir été beaucoup trop optimistes quant à leur estimation et ont réalisé que l’objectif inflationniste de la Fed était loin d’avoir été atteint.

Alors que l’ampleur de la déroute des marchés de mardi était impressionnante, le S&P 500 n’a inversé que les gains réalisés lors des quatre dernières séances qui avaient été alimentés par les attentes d’un refroidissement de l’inflation qui donnerait à la Réserve fédérale une marge de manœuvre pour tempérer sa trajectoire de resserrement.

« Un relâchement des pressions inflationnistes plus tard cette année permettra à la Fed d’élargir à nouveau son champ d’action afin de gérer le ralentissement économique. Cependant, nous n’en sommes pas encore là », a déclaré Mathieu Racheter, responsable de la stratégie actions à la Banque Julius Baer. « En attendant, les estimations de bénéfices continueront probablement d’être ajustées à la baisse, tandis que des taux réels plus élevés maintiennent les valorisations à distance. Pour l’instant, nous recommandons de rester en position défensive. »

Tous les titres qui composent l’indice du Dow ont terminé en baisse alors que les géants du NASDAQ, tels que Apple (-5,87 %), Amazon (-7,06 %), Alphabet (-5,86 %) ou Meta (-9,37 %) ont tous terminé en baisse.    

Les indices ont repris un peu de la vigueur mercredi. L’indice de volatilité (VIX) a reculé et les investisseurs se sont rués vers les titres malmenés de la séance précédente, dont Tesla (+3,59 %), Amazon (+1,36 %), Netflix (+2,75 %) et Apple (+0,96 %). Toutefois, les gains ne furent pas assez notables pour récupérer les énormes pertes engendrées la veille.

« Les marchés demeurent extrêmement sensible aux données reliées a l’inflation, lesinvestisseurs ont de grandes craintes que la Fed, qui a tardé à réagir pendant lamontée de l’inflation ne soit pas en mesure de réagir assez rapidement pour éviterune récession une fois la tempête inflationniste passé » affirme notre président gestionnaire de portefeuilles, Philippe Pratte. « Les bonnes nouvelles sont perçus comme des mauvaises nouvelles donnant encore plus de lassitude à la Fed pour des augmentations plus rapide des taux d’intérêt » ajoute-t-il.

Voici donc la moyenne pour la semaine des trois principaux indices après l’ouverture des marchés vendredi.

• Dow

• NASDAQ

• S&P 500

Inflation

Les données sur l’inflation (CPI) annoncées mardi se sont révélé être plus élevées que les attentes. Ainsi, l’inflation s’est établie à 8,3 % en août sur un an, contre 8,5 % en juillet alors que les analystes avaient prévu une inflation à 8 %.

Les analystes estiment que la Fed va procéder à une autre hausse de points lors de sa prochaine réunion, soit le 21 et 22 septembre. « Il devient de plus en plus clair pour les opérateurs que le resserrement déjà effectué par la Fed n’a pas été suffisant pour refroidir l’économie et faire retomber l’inflation », a réagi Charlie Ripley, d’Allianz Investment Management.

Toutefois, les prix ont continué d’augmenter en août mettant encore plus de pression sur l’inflation qui demeure bien présente. « Aïe. Des hausses (de prix) bien plus importantes qu’attendu dans un large éventail de catégories », indique Ian Shepherdson, économiste pour Pantheon Macroeconomics, dans une note. La flambée des prix des aliments s’est poursuivie alors que les prix du pain ont augmenté de 2,2 % sur le mois et de 16,2 % par rapport a il y a un an. Les œufs ont bondi de 2,9 % et sont en hausse de 39,8 % pour la période de 12 mois, et les fruits en conserve ont augmenté de 3,4 % et 16,6 %, respectivement.

Cependant, malgré la hausse des prix, plusieurs secteurs ont enregistré une baisse dans le dernier mois. Par exemple, les prix des billets d’avion sont en baisse de 4,6 % sur le mois, dû entre autres à une baisse du prix de l’essence (-10,1 % depuis juillet). Les prix du gaz et des voitures d’occasion ont également enregistré une baisse.

Depuis plus d’un an et demi le coût de la vie est devenu de plus en plus élevé pour les Américains, annonçant un long chemin à parcourir vers l’objectif d’inflation de la Fed. Cette dernière devrait donc poursuivre sa politique monétaire plus stricte entamée dans les derniers mois.

« Le niveau d’inflation et un taux de chômage bas ouvrent la porte à la Réserve fédérale de poursuivre les hausses et continuer à lutter contre l’inflation avec de multiples hausses à prévoir », a déclaré notre président et gestionnaire de portefeuille Philippe Pratte.

Immobilier Canada

Le prix des maisons a chuté de 1,6 % au Canada en août par rapport à juillet, pour s’établir à 777 200 $ CAN (589 800 $), en baisse de 7,4 % depuis son dernier sommet en février. Le nombre de ventes a également reculé de 25 % en un an.

La hausse des taux d’intérêt par la Banque du Canada a refroidi le marché immobilier après une surchauffe lors de la pandémie. De plus, les analystes s’attendent à une nouvelle hausse lors de la prochaine rencontre prévue en octobre.

« Nous n’avons jamais vu les taux d’intérêt augmenter à un tel rythme depuis des décennies », a déclaré Daren King, économiste à la Banque Nationale du Canada, dans une interview avant la publication des chiffres. « Ainsi, les acheteurs, et même les vendeurs, attendent de voir où les taux d’intérêt vont cesser d’augmenter. C’est tout l’intérêt de la politique monétaire : ralentir l’inflation et aussi ralentir le marché immobilier. La Banque du Canada le fait exprès », a déclaré King. « Maintenant, sont-ils en train de dépasser, en font-ils trop ? C’est la question que tout économiste se pose en ce moment. »

Les baisses les plus notables ont été observées en Ontario et en Colombie-Britannique. La valeur des maisons a chuté de 1,9 % dans le Grand Toronto et de 1 % à Montréal.

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