La course au AI se poursuit

Vos portefeuilles en bref

Cette semaine, nous avons décidé de vous parler du titre de Microsoft qui a déposé cette semaine des résultats au-dessus des attentes. Très attendue par les investisseurs alors que la course à l’intelligence artificielle est de plus en plus essentielle dans le secteur des technologies, l’entreprise se positionne désormais comme un leader du secteur avec son investissement massif dans la compagnie ChatGPT. Microsoft a déjà commencé à l’intégrer dans sa plateforme Bing, relançant le moteur de recherche, qui était auparavant incapable de rivaliser avec Google, poussant ainsi Alphabet à travailler deux fois plus fort pour tenter de reprendre sa position de tête.

Voici les chiffres les plus importants par rapport à ce que les analystes attendaient, tels que compilés par Bloomberg :

• Chiffre d’affaires : 52,9 milliards de dollars contre 51,1 milliards de dollars attendus

• Adj. EPS: 2,45 $ contre 2,23 $ attendus

• Productivité et processus métier : 17,5 milliards de dollars contre 17,1 milliards de dollars attendus.

• Cloud intelligent: 22,1 milliards de dollars contre 21,9 milliards de dollars attendus

Microsoft a enregistré une hausse de 7 % sur un an de son chiffre d’affaires à 52,8 milliards de dollars. Les revenus d’Azure et d’autres services cloud (nuage) ont augmenté de 27 %, contre 31 % au trimestre précédent. Les revenus provenant du nuage ont affiché des gains de 22 % sur un an à 28,5 milliards de dollars, représentant désormais plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’entreprise.

« Comme pour tout changement de plateforme important, cela commence par l’innovation, et nous sommes ravis des premiers retours et signaux de demande des capacités d’IA que nous avons annoncées à ce jour », a-t-elle déclaré. « Nous continuerons d’investir dans notre infrastructure cloud, en particulier les dépenses liées à l’IA, à mesure que nous nous adapterons à la demande croissante entraînée par la transformation des clients. Et nous nous attendons à ce que les revenus qui en résultent augmentent au fil du temps. »

Microsoft a supprimé plus de 10 000 emplois cette année, y compris dans des entreprises clés comme Azure et les logiciels de sécurité, pour ainsi remédier au ralentissement dans les ventes de ces produits vu que les consommateurs et les entreprises se serrent davantage la ceinture.

Son action a accumulé, avant l’annonce de ses résultats, des gains de 15 % depuis le début de l’année et a conclu la séance de mercredi en hausse de plus de 7 %. « Les marchés attendaient avec impatience les résultats provenant des grandes capitalisations technologiques et ils n’ont pas été déçus. Microsoft, Meta et Google ont tous enregistré des résultats trimestriels surprenant alors qu’Amazon a, malgré de bons résultats, fait des mises en garde concernant la croissance future de son service « cloud ». Les revenus du secteur de l’IA sont venus contrebalancer la diminution de la croissance du secteur « cloud » pour les entreprises alors que la majorité a investi dans cette nouvelle technologie. La course au IA est lancée ! » déclare Philippe Pratte.

L’action, que nous détenons dans notre fonds d’Actions Nord-Américaines Pratte, n’a pas semblé affectée par l’annonce des autorités britanniques qui ont décidé de bloquer son rachat du géant des jeux vidéo en ligne Activision. « Nous restons pleinement engagés dans cette acquisition et ferons appel », a réagi Microsoft dans une déclaration transmise à l’AFP à propos de cette opération de 69 milliards de dollars.

Les marchés boursiers en bref

Les marchés ont clôturé les séances de lundi et mardi en baisse alors que les investisseurs attendaient les résultats trimestriels provenant des grandes entreprises américaines du secteur de la technologie. Ainsi mardi, les résultats de Google et Microsoft, devenus de grands compétiteurs dans les derniers mois dans le secteur de l’IA, étaient largement attendus par le milieu financier pour ainsi mieux analyser la santé économique américaine.

Alphabet (Google) a dévoilé des résultats meilleurs qu’anticipés, rassurant ainsi les marchés toujours inquiets de l’environnement économique difficile. Le chiffre d’affaires d’Alphabet a augmenté de 3 % pour atteindre 69,79 milliards de dollars, contre 68 milliards de dollars un an plus tôt. Toutefois, ses résultats publicitaires ont reculé alors que ceux de sa plateforme YouTube ont accumulé des pertes de 6,7 milliards de dollars en comparaison de 6,9 milliards en 2022 à la même période. Comme plusieurs de ses concurrents, YouTube fait face à la hausse de la popularité de la plateforme Tik-Tok. Pour faire face à ce ralentissement, Alphabet a également procédé au licenciement de plus de 12 000 employés.

L’entreprise a également largement investi dans les derniers mois dans son secteur cloud (nuage) pour ainsi tenter de mieux rivaliser face à Amazon et Microsoft, ce qui a semblé payant alors que Google a enregistré des profits de 191 millions de dollars de bénéfice d’exploitation sur 7,45 milliards de dollars de revenus au premier trimestre, après trois années de pertes. L’action a terminé la séance de mercredi en légère baisse de 0,15 %.  

Le titre de la First Republican Bank a poursuivi sa dégringolade mercredi, terminant en baisse de 29,15 %, après avoir reculé de plus de 49 % mardi à la suite de l’annonce que la banque avait perdu 100 milliards de dépôts au premier trimestre. L’action a perdu plus de 90 % de sa valeur depuis le début de l’année.

« First Republic se bat pour sa survie et tente d’obtenir de l’aide des grandes banques, mais son avenir est sombre », a souligné Edward Moya, analyste pour Oanda. D’autant plus, selon lui, que « le gouvernement ne semble pas vouloir intervenir ».

Pour Hugh Johnson, de Hugh Johnson Economics, « il est probablement prématuré de penser que tout le secteur bancaire a des problèmes aussi importants que ceux de First Republic, car dans l’ensemble les conditions de dépôts et de prêts se sont stabilisées ». Mais l’économiste juge toutefois que « la combinaison de taux d’intérêt plus élevés et d’une certaine détérioration des conditions de prêts implique que l’on pourrait subir un atterrissage brutal de l’économie », a-t-il indiqué à l’AFP.

Bref, les problèmes de la First Republican Bank ont continué d’inquiéter les investisseurs alors que le secteur bancaire a été volatile tout au long de la semaine. Toutefois, les investisseurs se sont réjouis des derniers résultats trimestriels provenant des grandes compagnies du secteur des technologies, permettant à l’indice du NASDAQ d’accumuler quelques gains mercredi.

Meta a surpris les investisseurs mercredi en publiant des résultats meilleurs qu’anticipés. En février dernier, le PDG Mark Zuckerberg a déclaré que ce serait « l’année de l’efficacité » de l’entreprise, ce qui a plu les investisseurs. Le chiffre d’affaires de Meta au premier trimestre a augmenté de 3 % par rapport à 27,91 milliards de dollars un an plus tôt, après trois périodes consécutives au cours desquelles les revenus ont diminué. Son titre a accumulé des gains de 170 % depuis son dernier creux de novembre et a clôturé la séance de jeudi en hausse de 14 %, venant soutenir les trois principaux indices.

En effet, les marchés ont enregistré une bonne séance jeudi. Le Dow et le S&P 500 ont connu leur meilleure journée depuis janvier tandis que le NASDAQ gagnait 2 %. Le rebond de Facebook a permis aux autres titres du secteur des technologies d’enregistrer des hausses : Alphabet (+3,67 %), Microsoft (+3,23 %) et Amazon (+4,61 %).

Vendredi, l’indice du Dow s’enlignait pour enregistrer son meilleur mois depuis janvier alors que le NASDAQ et le S&P 500 étaient également en hausse.  

Voici donc la moyenne pour la semaine des trois principaux indices aux États-Unis à 13 h vendredi.

Et voici la moyenne du TSX au Canada lors des 5 derniers jours.

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