L'inflation ralentit aux États-Unis

Vos portefeuilles en bref

Cette semaine, nous vous parlons du titre de la plate-forme de commerce électronique Shopify qui a dévoilé la semaine dernière des résultats meilleurs qu’anticipés. L’entreprise canadienne a dévoilé un bénéfice de 68 millions US, alors qu’à la même période l’an passé elle avait enregistré une perte nette de 1,4 milliard US. Son bénéfice par action s’est, pour sa part, élevé à 5 cents US, contre une perte par action de 1,17 $ un an plus tôt. Toujours par rapport à l’année dernière, ses revenus ont augmenté de 25 % pour atteindre 1,5 milliard US.

La société a toutefois annoncé la suppression d’environ 20 % de son effectif, après avoir réduit sa main-d’œuvre de 10 % en juillet dernier. La nouvelle a été bien accueillie par les investisseurs qui entrevoient une économie d’argent pour les prochains mois, ce qui sera possiblement profitable pour le prochain trimestre.

« Le progrès technologique s’oriente toujours vers la simplicité, et les entrepreneurs réussissent davantage lorsqu’ils simplifient. Mais nous sommes maintenant à l’aube de l’ère de l’intelligence artificielle et les nouvelles capacités qui en sont débloquées sont sans précédent. Notre quête principale nous demande de construire la meilleure chose qui soit désormais possible, et cela vient de complètement changer » a déclaré Tobi Lutke, PDG de Shopify.

Comme la majorité des compagnies provenant du secteur de la technologie, Shopify essaie de trouver comment investir dans l’intelligence artificielle pour ainsi bonifier l’expérience client et diminuer ses couts d’exploitation.

« Shopify continue de dominer et de prendre des parts de marché provenant des petits détaillants voulant se tourner vers une solution facile et peu couteuse pour vendre leurs produits en ligne. À long terme, les acquisitions faites par Shopify entourant leur système de paiement et leur investissement dans le IA renforcies notre confiance envers la société et sa gestion », estime notre président et gestionnaire de portefeuilles Philippe Pratte.

Son action a clôturé la séance de jeudi dernier en hausse de 37 % en trois jours, de mardi à jeudi. Son titre a enregistré des gains de 70 % depuis le début de l’année, ce qui en fait un titre qui performe bien dans notre portefeuille.

Les marchés boursiers en bref

C’est sans direction que la semaine a débuté pour les différents indices alors que les investisseurs attendaient les données sur l’inflation publiée mercredi. Les chiffres annoncés se sont avérés meilleurs que prévu, avec une diminution de 50 % depuis l’été dernier. L’inflation demeure toutefois trop élevée. Selon l’indice CPI, les prix à la consommation ont augmenté de 4,9 % sur un an en avril, contre 5,0 % en mars. Les investisseurs se sont réjouis de ces chiffres, espérant ainsi que la Fed marquera une pause de hausse de taux lors de sa prochaine décision.

Les prix des aliments ont reculé pour un deuxième mois consécutif, permettant ainsi aux consommateurs d’alléger leur facture d’épicerie alors que la chaine d’approvisionnement continue de se normaliser.

Les indices ont bien réagi mercredi à la suite de la publication de ces données, sauf le Dow qui a terminé en légère baisse. Le NASDAQ a enregistré des gains de 1,04 % soutenu par le rebond des titres provenant du groupe FAANG, dont d’Alphabet (+4,02 %) qui a présenté mercredi ses nouvelles avancées dans le monde du IA, réjouissant les investisseurs

Le titre d’Airbnb a connu une séance difficile, en recul de plus de 10 % après avoir annoncé des prévisions à la baisse. Malgré de bons résultats pour le trimestre, l’entreprise a dévoilé qu’elle allait connaitre un ralentissement de sa croissance au deuxième trimestre. Airbnb a enregistré une hausse de ses réservations lors du premier trimestre, accumulant des revenus de plus de 20 %. Toutefois, l’entreprise estime qu’elle verra ses réservations reculer lors du prochain trimestre, comparativement au même trimestre l’année dernière alors que le monde sortait de l’ère covid.

Disney a également annoncé des résultats trimestriels décevants. Son nombre d’abonnés a continué de reculer lors du dernier trimestre. Lors des quatre premiers mois de l’année, la plate-forme Disney + a perdu plus de 4 millions d’abonnés. Disney a cependant dévoilé des revenus à la hausse, générant 21,8 milliards de dollars, une hausse de 13 %. Le titre reculait de 5 % dans les échanges après la fermeture des marchés et a conclu la séance de jeudi en baisse de 18,73 %.

Jeudi, les marchés étaient encore affligés par les déboires des banques alors que la banque Pacific West a annoncé que plusieurs clients avaient retiré des dépôts depuis le début du mois. Son titre a chuté de 22,70 % à 4,70 dollars après avoir été suspendu à plusieurs reprises. Sa dégringolade a entraîné avec elle les titres d’autres banques régionales tels que Zions (-4,51 %), Comerica (6,79 %) ou KeyCorp (-2,36 %).

Les demandes initiales de chômage aux États-Unis ont atteint leur plus haut niveau depuis octobre 2021, tandis que les prix à la production ont augmenté de 0,2 % en avril alors que les analystes s’attendaient à une hausse de 0,3 %.

« Les chiffres sur l’inflation annoncés cette semaine sont sortis légèrement en dessous des attentes des investisseurs. Ces derniers digèrent encore les nouvelles économiques positives de cette semaine sans toutefois créer une hausse de volatilité soudaine et inattendue sur les marchés. Le prochain point d’accent sera le plafond de la dette qui tant qu’elle ne sera pas réglée, continuera à créer une incertitude sur les marchés » affirme Philippe Pratte.

Voici donc la moyenne pour la semaine des trois principaux indices aux États-Unis à 13 h vendredi.

Et voici la moyenne du TSX au Canada lors des 5 derniers jours.

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