L’inflation inquiète toujours

Marchés en bref Les marchés ont clôturé la séance de lundi en légère hausse ; le Dow avançait de 0,05 %, le NASDAQ gagnait 0,40 %, et le S&P 500, 0,31 %. La levée du confinement ainsi que de plusieurs restrictions en Chine a offert une lueur d’espoir aux investisseurs. « Après que le S&P 500 a atteint 3 800 points, il y a eu de réels progrès : la Chine rouvre et j’espère que l’économie sera proche de fonctionner à quasi pleine capacité d’ici un mois. Cela ajoutera un grand vent arrière à l’économie mondiale et, peut-être plus important encore, réduira la pression sur la chaîne d’approvisionnement », a déclaré Tom Essaye du Sevens Report dans une note.

Lundi, le rendement du Trésor à 10 ans a atteint son plus haut niveau en près d’un mois, alors que les investisseurs se sont mis à vendre des obligations. Malgré ce nouveau sommet, les marchés n’ont pas flanché. « Je pense que le choc s’est dissipé en perçant ce niveau de 3 % pour les 10 ans. Nous l’avons vécu il y a quelques mois et nous avons réussi à en revenir » a déclaré Wayne Wicker, directeur des investissements chez MissionSquare Retirement. « Bien que la hausse des taux d’intérêt soit certainement quelque chose que les investisseurs n’aiment pas, il est en quelque sorte acquis d’avance que nous allons voir des taux plus élevés à court terme. La question est de savoir si le marché obligataire en a déjà évalué une grande partie. »

Le titre d’Amazon gagnait 2 % lundi, journée officielle de la division par vingt de son titre, devenu plus accessible pour les petits investisseurs. Twitter (-1,49 %) a encore une fois souffert des derniers propos d’Elon Musk qui continue d’exiger de la compagnie plus d’informations sur les pourriels et faux comptes, menaçant même de retirer son offre. L’entrepreneur cherche des moyens de pression « afin de faire baisser le prix de l’offre ou complètement se retirer s’il le décide », avance Angelo Zino de la société CFRA.  

Le titre de Target a été malmené mardi suivant l’annonce de la compagnie qu’elle allait devoir adopter une série de mesure pour se débarrasser de produits et ainsi réduire ses stocks. Ceci va assurément nuire à sa rentabilité lors des prochains trimestres. « Le problème est que les habitudes des consommateurs ont changé, posant des problèmes à Target dans certaines catégories où les stocks ont bien trop gonflé en raison de mauvaises prévisions et de perturbations dans la chaîne d’approvisionnement », a déclaré Neil Saunders du cabinet GlobalData.

En effet, les habitudes des consommateurs ont changé depuis la fin de la pandémie et plusieurs détaillants sont aux prises avec un surplus de produits qui ne trouve plus preneur. Alors qu’ils magasinaient les pyjamas et les leggings en début de pandémie, les consommateurs veulent désormais se procurer des valises et des maillots de bain. Son titre a déjà reculé de 31 % depuis le début de l’année et a terminé la séance en baisse de 2,31 %. Le secteur du commerce du détail a été affecté par la nouvelle mardi, les titres comme Walmart (-1,20 %) et Best Buy (-1,16 %).

« C’était un peu sévère de punir deux fois le marché pour Target », a expliqué Jack Ablin, de Cresset Capital, rappelant qu’il y a à peine trois semaines, le distributeur de Minneapolis (Minnesota) avait déjà plombé Wall Street avec des résultats inférieurs aux attentes.

Pour leur part, les indices ont clôturé la séance de mardi en hausse ; le Dow avançait de 0,80 %, le NASDAQ prenait 0,94 % et le S&P 500 de 0,95 %. Les marchés ont débuté la séance en baisse, heurtée par la baisse de Target de 7 % en début de journée, mais les investisseurs ont continué d’acheter les nombreux titres à la baisse. « Malgré la morosité ambiante, certains investisseurs trouvent les actions attractives dans la mesure où il semble que les États-Unis ne vont pas entrer en récession cette année ou l’an prochain », a fait valoir, dans une note, Edward Moya, d’Oanda.

Le titre de Kohl’s a accumulé des gains de plus de 9 % après que le Wall Street Journal a divulgué la nouvelle que la chaîne serait en négociation avec Franchise Group pour racheter la compagnie pour 60 dollars par action.

Le secteur de l’énergie a été parmi les grands gagnants de la séance de mardi alors que le prix du Brent oscillait autour de 122 dollars. Le secteur a accumulé des gains de 65 % cette année. « Les investisseurs s’inquiètent de l’orientation des prix de l’énergie. Tout ce que vous voyez, ce sont des gens qui réorganisent certaines positions et attendent dans une certaine mesure une meilleure indication que l’inflation va peut-être diminuer ces derniers temps », a déclaré Rick Meckler, associé de Cherry Lane. Investissements. « Nous allons ainsi être encore témoins d’un marché agité, il n’y a pas vraiment de nouvelles révolutionnaires sur le marché, à la fois en termes de bénéfices et d’économie. »

Les trois principaux indices américains ont conclu la séance de mercredi en baisse alors que les rendements du Trésor ont dépassé le niveau psychologiquement important de 3 %, suivi d’une hausse du prix du baril de pétrole. Le Dow a terminé la séance en baisse de 0,81 %, le NASDAQ reculait de 0,73 tandis que le S&P 500 cédait 1,08 %.

Les investisseurs attendaient toujours le rapport sur l’indice des prix à la consommation pour le mois de mai qui sortira vendredi. « Nous pensons que les marchés boursiers se redresseraient probablement au moindre signe de pause dans le cycle de hausse des taux attendu. Des données positives sur les consommateurs pourraient également aider à apaiser certaines craintes de croissance, mais, dans certaines circonstances, pourraient également aggraver les inquiétudes selon lesquelles la Fed doit devenir plus agressive pour refroidir la demande », a déclaré le stratège de Wells Fargo, Scott Wren, dans une note aux clients. « Les rallyes boursiers à ce stade connaîtront probablement des vents contraires et ne seront pas suivis de manière significative jusqu’à ce qu’il y ait des signes clairs que la Fed réussit à contrôler l’inflation », a ajouté Wren.

Les marchés ont clôturé la séance de jeudi en baisse, alors que les investisseurs attendaient avec impatience le rapport sur l’inflation publié le lendemain. Le Dow a terminé en baisse de 1,94 %, le S&P 500 de 2,38 % et le NASDAQ de 2,75 %, entrainé par la baisse d’Apple (-3,6 %), Meta (-6,4 %) et d’Amazon (-4,2 %).

« Principalement, on assiste à un prélude des données de l’inflation pour vendredi ce qui rend vraiment le marché nerveux », a indiqué Peter Cardillo de Spartan Capital Securities. « L’autre facteur de nervosité vient de la Banque centrale européenne (BCE) qui compte relever les taux d’un quart de point en juillet, arrêter ses achats d’actifs et probablement opérer à une nouvelle hausse de 50 points de base en septembre », a souligné M. Cardillo.

Les trois principaux indices chutaient vendredi après la publication de l’indice des prix à la consommation (CPI) aux États-Unis qui a enregistré une hausse de 1 % en mai soit son plus haut niveau depuis 1981. Le Dow perdait 500 points à l’ouverture, soit 1,5 %, le S&P 500 reculait de 1,5 %, tandis que le NASDAQ cédait 1,7 %.

Banque mondiale

La Banque mondiale a abaissé ses prévisions de croissance pour 2022, en raison de la guerre en Ukraine, du récent confinement en Chine et des risques de « stagflation ». Selon la définition du Larousse, la stagflation est une « situation économique où le ralentissement de la croissance, parfois la récession, s’accompagne d’une hausse des prix et des salaires ».

« L’économie mondiale est à nouveau en danger », a déclaré le président David Malpass dans l’avant-propos de la dernière édition du rapport sur les perspectives économiques mondiales du prêteur publié mardi. « Elle fait face à une inflation élevée et à une croissance lente en même temps. Même si une récession mondiale est évitée, la douleur de la stagflation pourrait persister pendant plusieurs années, à moins que des augmentations majeures de l’offre ne soient déclenchées ».

Les effets de la stagflation seront encore plus difficiles pour les pays à une économie plus fragile. Environ 60 % des 75 pays les plus pauvres du monde sont surendettés ou risquent de l’être, et cela se propage aux pays à revenu intermédiaire, a déclaré Malpass dans une interview à Bloomberg Television. « Il existe un risque grave de malnutrition et d’aggravation de la faim, voire de famine », a averti Malpass.

Dans son rapport, la Banque mondiale a abaissé ses prévisions pour de nombreux pays, dont les deux plus grandes économies mondiales. Tout d’abord pour les États-Unis, la Banque a réduit ses prévisions de croissance à 2,5 %, contre 5,7 % en 2021 et contre 3,7 % qu’elle avait prévus en janvier. Pour la Chine, la Banque estime que sa croissance va ralentir de 4,3 % contre 8,1 % l’an dernier. Le confinement des derniers mois en Chine a grandement affecté son activité économique. « À court terme, la Chine est confrontée au double défi de trouver un juste milieu entre assouplissement des mesures sanitaires et soutien à la croissance », souligne Martin Raiser, responsable Chine-Mongolie-Corée à la Banque mondiale.  

Pour la Banque, les mesures sanitaires appliquées en Chine risquent de « davantage retarder la reprise de la consommation et des services, décourager l’investissement privé, perturber les flux commerciaux et (in fine) réduire la croissance », résume la Banque dans un rapport consacré spécifiquement à la Chine.

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