Les indices de retour en hausse 

Les marchés américains étaient fermés lundi en raison du « Memorial Day ». Mardi marquait la fin du mois de mai qui s’est avéré difficile pour les indices qui ont navigué entre la volatilité, l’incertitude économique, l’inflation et la guerre en Ukraine. Le Dow a terminé la séance en baisse de 0,67 %, le NASDAQ reculait de 0,41 % tandis que le S&P 500 perdait 0,63 %.

La semaine dernière, le Dow et le S&P 500 ont enregistré leurs meilleurs gains hebdomadaires depuis novembre 2020. Le Dow a conclu la semaine en hausse de 6,2 %, mettant ainsi fin à une séquence de huit semaines de déficits. Pour leur part, le S&P 500 a enregistré des gains de 6,5 % tandis que le NASDAQ a ajouté 6,8 % sur la semaine, terminant positif après sept semaines consécutives de pertes.

« Le marché digère la forte reprise de la semaine dernière et essaie de trouver sa place », a déclaré Peter Boockvar, directeur des investissements de Bleakley Advisory Group. « Nous sommes encore loin d’être tirés d’affaire ici en ce qui concerne les principaux surplombs, à savoir l’inflation, le resserrement monétaire et la hausse des taux. »

Après un mois de mai plutôt turbulent, les indices ont réussi malgré tout à terminer en meilleure position qu’anticipée. Il y a seulement 11 jours, les actions américaines ont brièvement plongé en territoire baissier à la suite de résultats trimestriels décevants de la part de Target et Walmart. Le 20 mai, le S&P 500 s’est lui aussi retrouvé en territoire baissier, en chute de 20 % de son dernier sommet alors que le Dow a connu en mai sa plus longue séquence hebdomadaire de défaites depuis 1923, en baisse pendant huit semaines consécutives avant le rallye de la semaine dernière.

Finalement, le S&P 500 a effacé ses pertes accumulées tout au long du mois et a enregistré son meilleur gain hebdomadaire depuis novembre 2020, terminant le mois en légère hausse tout comme le Dow. Le NASDAQ a pour sa part terminé le mois de mai en baisse de 2,1 % alors qu’en avril dernier, l’indice avait chuté de 13 %.

« Les conditions sont devenues survendues pour le S&P 500 », a déclaré Kristina Hooper, stratège macroéconomique en chef chez Invesco. « Le sentiment est tellement négatif, il y a tellement de prix, donc il y a tellement plus de potentiel de surprise positive. Si la Fed est en deçà — même un peu en deçà — c’est une bonne surprise et offre intrinsèquement un potentiel de hausse. On pourrait soutenir qu’une récession est largement intégrée dans les actions. Et donc un atterrissage en douceur serait une bonne surprise », a-t-elle déclaré.

Les trois principaux indices ont conclu la séance de mercredi en baisse ; le Dow reculait de 0,54 %, le NASDAQ perdait 0,72 % tandis que le S&P 500 cédait 0,75 %. Les marchés ont bien débuté la journée, mais se sont retournés à la suite de la publication de l’indice d’activité manufacturière ISM aux États-Unis qui s’est révélé meilleur que prévu.

« L’indice ISM […] et sa composante sur l’indice des prix également plus forte qu’attendu ont été les catalyseurs » qui ont propulsé le dollar à la hausse, a indiqué Brad Bechtel, directeur pour le marché des changes chez Jefferies. « Nous allons avoir dans les mois qui viennent des périodes où le marché pense qu’il faut faire plus contre l’inflation et des périodes où au contraire l’on pense qu’il faut en faire moins et où les craintes de récession prennent le dessus », a expliqué l’analyste.

Par ailleurs, les investisseurs sont inquiets face aux propos de Jamie Dimon, le dirigeant de JPMorgan, qui a averti lors d’une conférence que les défis économiques étaient toujours présents.

« Vous savez, j’ai dit qu’il y avait des nuages d’orage, mais je vais devoir le changer… c’est un ouragan », a déclaré Dimon mercredi lors d’une conférence financière à New York. Alors que les conditions semblent « bonnes » pour le moment, personne ne sait si la tempête est « un ouragan mineur ou Superstorm Sandy », a-t-il ajouté. « Vous feriez mieux de vous préparer. JPMorgan se prépare et nous allons être très conservateurs avec notre bilan. »

Le titre de Salesforce a été le grand gagnant de la séance, terminant en hausse de 9,93 %. La plateforme de gestion des relations clients a déposé des résultats trimestriels meilleurs que prévu relevant même ses prévisions pour l’année. L’entreprise a confirmé que l’environnement macroéconomique dans lequel nous naviguons actuellement n’a eu aucun impact significatif sur son bilan.  

Les trois principaux indices américains ont conclu la séance de jeudi en hausse, encouragé par la décision de l’OPEP d’augmenter sa production et le retour des investisseurs vers les titres provenant du secteur de la technologie. Le Dow a terminé en hausse de 1,33 %, le NASDAQ avançait de 2,69 %, et le S&P 500 gagnait 1,84 %. Plusieurs actions ont connu une bonne séance, Tesla (+4,68 %), Alphabet (+3,16 %), Amazon (+3,15 %), Nvidia (+6,9 %) et Meta (+5,42 % à 198,86 dollars) ont tous enregistré des gains.

« Le sentiment baissier demeure exagéré et bon nombre des prochains avertissements sur les bénéfices devraient déjà être intégrés au prix. Les actions devraient commencer à augmenter cet été à mesure que l’activité économique se modère », a déclaré Edward Moya, analyste principal chez OANDA.

En effet, même l’annonce de prévisions à la baisse de Microsoft pour le prochain trimestre n’a pas réussi à renverser le sentiment positif des investisseurs. Son titre a chuté suivant l’annonce, mais a tout de même clôturé la séance en légère hausse de 0,8 %. Les trois principaux indices étaient en route jeudi pour clôturer la semaine en hausse.

Ouverture à la baisse vendredi pour les marchés alors que les investisseurs digéraient le rapport sur l’emploi qui a été plus solide que prévu. Le Dow reculait de 240 points, le S&P 500 cédait 1,2 % tandis que le NASDAQ perdait 1,9 %.

Pétrole

Ce fut un bon début de semaine pour l’or noir alors que le prix du baril de Brent dépassait les 120 $. « Le WTI et le Brent sont en hausse, car l’Union européenne tente toujours de négocier une interdiction du pétrole russe », commente David Madden, analyste pour Equiti Capital. « Les opinions divergent au sein du bloc en ce qui concerne l’embargo, et il semble que les mesures ne seront pas aussi sévères que prévu », poursuit-il.

La montée des prix se poursuivait mardi après que les 27 pays formant l’Union européenne se sont mis d’accord sur un embargo sur le pétrole russe, tentant ainsi d’augmenter la pression sur le pays. « Ainsi, l’Europe réduira les deux tiers de ses importations de pétrole en provenance de Russie, ce qui coûtera à la Russie environ 10 milliards de dollars en manque à gagner », estime l’analyste.

L’UE a annoncé la réduction d’environ 90 % de leur importation de pétrole russe d’ici la fin de l’année et devra ainsi se trouver de nouveaux fournisseurs. « De nouveaux fournisseurs vont devoir être trouvés pour quelque 3 millions de barils par jour ces prochains mois », estime Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. « L’UE semble s’intéresser de manière plus marquée aux pays fournisseurs en Afrique de l’Ouest », relève l’expert, citant des flux en provenance du Nigeria, d’Angola et du Cameroun. « Il existe déjà en temps normal des alternatives qui sont essentiellement pour le pétrole brut le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord », expliquaient récemment à l’AFP Olivier Gantois, président de l’UFIP Énergies et Mobilités.

La Russie demeure le plus gros exportateur mondial de pétrole, fabriquant plus de 11 millions de barils par jour de brut, et exporte environ 5 millions quotidiennement. La Chine a également annoncé mardi la levée du confinement dans plusieurs villes, signalant ainsi le retour à une économie plus vigoureuse.

Toutefois, la hausse entamée mardi fut de courte durée, alors que selon un article du Wall Street Journal, les membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) pourraient empêcher la Russie de participer au plan de production décidé en juillet dernier. Malgré tout, l’or noir a tout de même enregistré sa plus longue série de gains mensuels depuis plus d’une décennie.

L’OPEP+ a annoncé jeudi son intention d’augmenter la production de 648 000 barils par jour en juillet et en août, mettant fin à la réduction de production historique que l’OPEP+ a mise en place pendant la pandémie. Il faut se souvenir que ce fut près de 10 millions de barils par jour que le groupe avait décidé de retirer du marché en avril 2020. Les prix ont connu une hausse vertigineuse depuis les derniers mois alors qu’en mars dernier, ils ont atteint leur plus haut niveau depuis 2008.

Le prix du baril de pétrole a débuté la journée en baisse de plus de 2 %, mais a finalement repris du tonus après l’annonce de l’OPEP.

« En seulement 11 minutes (de réunion), l’OPEP et ses alliés (OPEP+) ont convenu de mettre fin plus rapidement à leurs réductions de production », commente Giovanni Staunovo, analyste chez UBS. « De nombreux membres du groupe ayant atteint leur capacité de production, les augmentations effectives de la production seront plus faibles et la capacité de réserve du groupe continuera de diminuer », note-t-il. Pour Jeffrey Halley, analyste pour Oanda, l’augmentation de production de 648 000 barils par jour « au cours des deux prochains mois n’atténuera pas de manière significative la pénurie de pétrole russe sanctionné ».

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