Les indices reprennent vie 

Marchés en bref

On a eu droit à un léger rebond lundi pour les trois principaux indices. Le Dow a gagné 1,98 %, le NASDAQ a avancé de 1,59 % alors que le S&P 500 a accumulé 1,86 %. Toutefois, il est devenu difficile dernièrement pour les investisseurs de se montrer soulagés après un retour à la hausse puisque les indices ont de la difficulté à conserver leurs gains. Le rebond est trop souvent de courte durée, les marchés étant sensibles à n’importe quelle nouvelle économique et aucune mauvaise nouvelle n’est venue déranger les indices lundi.

Le secteur bancaire a été le grand gagnant de la journée, JPMorgan avançait de 6,19 % annonçant qu’elle s’attendait à atteindre un objectif clé de rentabilité sur capital en 2022. Cette nouvelle a soutenu les actions du secteur, dont Citigroup (+6,07 %), Wells Fargo (+5,16 %) ainsi que Bank of America (+5,94 %).

« Le marché continue de se retourner alors qu’il essaie de décider s’il a évalué toutes les hausses de taux imminentes, l’atterrissage en douceur ou la récession, l’inflation ou la stagflation, la Chine, l’Ukraine, la saison de conduite estivale américaine, les chaînes d’approvisionnement, la liste continue. » a écrit Jeffrey Haley, analyste de marché senior chez Oanda Asia Pacific, dans une note.

Mardi fut à nouveau une séance difficile pour les marchés ; le NASDAQ reculait de 2,35 %, le S&P 500 perdait 0,81 %, toutefois le Dow Jones a réussi à terminer positif avec une légère hausse de 0,15 %.

La dégringolade de 43 % de Snapchat, après des résultats trimestriels décevants, a entrainé les autres titres du secteur. Meta Platforms inc. (Facebook) reculait de 7,6 %, Google Alphabet inc. perdait 5 % et Twitter inc. chutait de 5,6 %. Au total, les actions des médias sociaux ont perdu plus de 135 milliards de dollars depuis l’annonce de Snapchat. « Ce n’est pas que Snap soit un poids lourd en termes de capitalisation (20 milliards de dollars seulement) ou d’influence dans la tech », a expliqué Angelo Kourkafas, « mais c’est un signal qui montre que les vents contraires soufflent de plus en plus fort. »

Ce fut une bonne séance pour les marchés mercredi, les investisseurs se montrant optimistes face aux derniers commentaires de la Fed. Le Dow a clôturé en hausse de 0,60 %, le NASDAQ avançait de 1,51 % alors que le S&P 500 gagnait 0,95 %.

« La plupart des membres ont jugé que des augmentations de 50 points de base de la fourchette cible seraient probablement appropriées lors des deux prochaines réunions », indique le procès-verbal. En outre, les membres du Comité fédéral ont indiqué « qu’une position politique restrictive pourrait bien devenir appropriée en fonction de l’évolution des perspectives économiques et des risques qui pèsent sur les perspectives ».

Les investisseurs sont soulagés des propos de la Fed alors qu’il n’y avait aucune indication d’une hausse plus agressive des taux d’intérêt pour diminuer l’inflation. Les responsables de la Fed ont avoué être déterminés à faire diminuer le plus rapidement possible l’inflation affirmant que des hausses d’un demi-point sont à prévoir.

« Il y a une chose qui était bonne pour le marché, c’est qu’à aucun moment, les membres de la Fed n’ont évoqué 75 points de hausse », a affirmé Gregori Volokhine, gestionnaire de portefeuille chez Meeschaert Financial Services. « Et on commence aussi à anticiper une hausse des taux de moins, ce qui explique que le marché se soit tenu un peu correctement mercredi. La Fed semble espérer rapidement un effet positif de sa politique sur l’inflation. On a l’impression qu’ils sont plus confiants dans leur action. Il n’est pas impossible qu’en juillet ou août on ait des chiffres (d’inflation) encourageants et le marché commencera alors à anticiper un moment où la politique monétaire restrictive se calmera ».

L’attention était toujours tournée vers les actions du commerce au détail alors que le titre de Nordstrom a accumulé des gains de 14 % après avoir publié des résultats trimestriels dévoilant une hausse de ses ventes tout en relevant ses perspectives pour l’année entière. Dick’s Sporting Goods, qui a commencé en baisse de 7 %, a bondi de 10 % après avoir annoncé des bénéfices trimestriels meilleurs que prévu, et ce malgré l’annonce d’un abaissement de ses prévisions de bénéfices en raison de la hausse des coûts.

Solide séance pour les marchés jeudi alors que le Dow a terminé en hausse de 1,6 % soit sa cinquième séance d’affilée de gains. Le S&P 500 avançait de 2 % alors que le NASDAQ gagnait 2,7 %. Le Dow et le S&P 500 sont en hausse de 4,4 % et 4 %, respectivement, pour la semaine. Le Nasdaq est en hausse de 3,4 %.

« Bien qu’il s’agisse d’un rallye potentiel de “survente” attendu et dont on a beaucoup parlé, le fondement de la hausse du marché d’aujourd’hui suggère que le pessimisme de la semaine dernière concernant le très important consommateur américain a peut-être été exagéré, ainsi que les grands titres de la récession. », a déclaré Quincy Krosby, stratège en chef des actions pour LPL Financial.

« Certes, les données publiées cette semaine suggèrent que l’économie ralentit, et la Fed semble sur le point d’augmenter les taux à un niveau de base de 50 points au cours des deux prochains mois », a-t-elle ajouté. « Mais l’idée que le consommateur, 70 % de l’économie américaine, est en grève des dépenses, est exagérée, car les rapports sur les bénéfices associés à des prévisions positives indiquent le contraire. »

Le secteur du commerce de détail, grand perdant de la semaine dernière avec les résultats de Target et Walmart qui avait inquiété les investisseurs, était de retour dans le vert. Le titre de Macy’s a bondi de 19,31 %, celui de Williams Sonoma gagnait 13,06 % et l’action de Dollar General, qui a même relevé ses prévisions sur l’année, avançait de 13,71 %. Ces bons résultats ont soutenu les titres de ce secteur ; Nordstrom (+5,26 %), Walmart (+2,13 %), Target (+4,33 %) et Home Depot (+3,15 %) ont tous terminé en hausse.

Les indices poursuivaient vendredi leur bonne performance de la veille ; le Dow gagnait 52 points, le S&P avançait de 0,8 % et le NASDAQ accumulait 1,4 %. La publication d’un rapport par l’indice PCE du département du Commerce a démontré un ralentissement de l’inflation passant de 6,3 % sur un an en avril, contre 6,6 % en mars. L’indice des prix des dépenses de consommation personnelle de base a augmenté de 4,9 % en avril, après un rythme de 5,2 % le mois précédent.

Snapchat

Le titre de Snapchat a dégringolé de 43 % mardi après avoir annoncé de mauvais résultats trimestriels. L’entreprise a averti lundi, après la fermeture des marchés, qu’elle n’atteindrait pas ses propres objectifs de revenus et de bénéfices ajustés au cours du trimestre en cours.

« Depuis que nous avons publié nos prévisions trimestrielles le 21 avril, l’environnement macroéconomique s’est détérioré plus vite et plus fortement qu’anticipé », a indiqué l’entreprise californienne dans un document remis au gendarme boursier américain, la SEC. « En conséquence, il est probable que nos revenus et notre excédent brut d’exploitation ressortent en dessous (…) de nos prévisions », a continué le groupe.

Avec la montée de l’inflation, le coût de la main-d’œuvre ainsi que les difficultés dans la chaîne d’approvisionnement, les compagnies ont moins de budgets à dépenser dans la publicité sur les plateformes de réseaux sociaux. Les dernières modifications des paramètres sur la vie privée d’Apple viennent également augmenter les difficultés des compagnies de ce secteur, les obligeant à obtenir le consentement des utilisateurs pour récolter des données à des fins de ciblage publicitaire.

L’action de la compagnie est en baisse de 28 % depuis le début de l’année, mais a clôturé la séance de mercredi en hausse de 7,66 %.