Un mois de mars positif pour Wall Street

Marchés en bref

Après avoir clôturé la semaine dernière en hausse, les trois principaux indices ont encore une fois clôturé dans le vert lundi. Les investisseurs se réjouissaient des derniers pourparlers entre l’Ukraine et la Russie alors que cette dernière a laissé sous-entendre la possibilité pour l’Ukraine d’entrer dans l’Union européenne tant que cette dernière ne joigne pas l’OTAN. Le Dow a terminé la séance en hausse de 0,27 %, le NASDAQ prenait 1,31 %, et le S&P 500 gagnait 0,71 %.

Les taux obligataires, en hausse depuis début mars, reculait lundi passant de 2,55 % à 2,46 %, sans oublier l’indice de volatilité qui est descendu sous la barre des 20 points pour la première fois depuis janvier.

Wall Street a conclu la journée de mardi en hausse pour une quatrième séance consécutive. Le Dow a terminé avec des gains de 0,97 %, soit une dixième hausse en douze séances et le S&P 500 avançait de 1,23 %. Le NASDAQ prenait 1,84 % alors que la majorité des grandes compagnies qui le composent ont terminé la séance en hausse.

Plusieurs actions ont enregistré des gains mardi, comme Rivian (+17,18 %), Peloton (+10,05 %), Uber (+6,96 %) ainsi que Robinhood (+24,20 %).

Les discussions entre l’Ukraine et la Russie se sont poursuivies mardi, alors qu’une possible rencontre entre les présidents Ukrainien Volodymyr Zelensky et Russe Vladimir Poutine pourrait devenir possible dans les prochains jours.

Les investisseurs surveillaient toujours de près le marché obligataire. Le rendement des obligations du Trésor américain à 2 ans a brièvement dépassé le rendement de référence des obligations du Trésor américain à 10 ans pour la première fois depuis septembre 2019.

« Même si je pense que le résultat final d’un cycle de resserrement agressif de la Fed est une récession, je ne m’attends pas à ce qu’elle se produise rapidement. Historiquement parlant, toutes les récessions sont précédées d’inversions 2s10s, mais toutes les inversions ne débouchent pas sur des récessions. Il y a eu plus d’inversions que de récessions. Les inversions qui précèdent les récessions le font environ 13 mois avant la récession et la récession ne commence généralement pas avant que la Fed ait terminé son cycle de relèvement et que la courbe des taux ait recommencé à s’accentuer. Si le calendrier est similaire à celui de l’histoire, la récession commencera à peu près à la même époque l’année prochaine » a soutenu Ellis Phifer, directeur général chez Raymond James.

Après cinq bonnes séances, retour à la baisse pour les indices mercredi, en grande partie attribuable à l’espoir d’une fin de conflit entre l’Ukraine et la Russie qui s’estompe. « La tournure des évènements géopolitiques a pesé sur l’appétit au risque alors que les États-Unis et leurs alliés sont sceptiques quant à l’engagement de la Russie de réduire l’activité militaire près de Kyiv, comme indiqué », ont révélé dans une note, les analystes de Wells Fargo. « De plus, Moscou n’a signalé aucune percée lors de la dernière série de pourparlers sur le cessez-le-feu », ont-ils ajouté.

Le Dow a conclu la séance de mercredi en baisse de 0,19 % à 35 228,81 points, le NASDAQ reculait de 1,21 % à 14 442,27 points tandis que le S&P 500 cédait 0,63 % à 4602,45 points.

« Nous sommes sceptiques quant à l’idée de prendre de l’avance en ce qui concerne l’espoir », a déclaré Lisa Shalett, directrice des investissements de Morgan Stanley Wealth Management, à Bloomberg TV. « Bien que nous soyons à l’aise avec la quantité de liquidités disponibles et le désir d’acheter à la baisse après avoir vu une correction du S&P 500 et un marché baissier du Nasdaq, la réalité est que le risque a fondamentalement augmenté, que vous parliez de risques géopolitiques ou fondamentaux. Nous continuons à mettre en garde les gens sur la vulnérabilité des revenus ici. »

Le titre de Lululemon a bondi de 9 % à la suite de résultats trimestriels meilleurs que prévu, annonçant des profits et revenu au-dessus des attentes.

Au lendemain de la publication de résultats trimestriels à la hausse, le fabricant de microprocesseurs Micron Technologie reculait de 3,52 %, même scénario pour ses compétiteurs comme AMD (-3,25 %) ou encore Nvidia (-3,37 %).

Les trois principaux indices ont terminé la séance de jeudi en baisse ; le Dow reculait de 550,46 points, le S&P 500 perdait 1,57 % et le NASDAQ baissait de 1,54 %. Les indices se sont mis à dégringoler au courant de la dernière heure de négociation alors que jeudi marquait le dernier jour du mois et du premier quart de l’année.

Pour le premier trimestre, le Dow a terminé avec des pertes de 4,6 %, le S&P 500 de 4,9 %, et le NASDAQ de 9 %. Toutefois, le mois de mars s’est avéré positif grâce à la solide reprise des deux dernières semaines. Le S&P 500 et le Nasdaq ont augmenté de plus de 3 % en mars et le Dow a gagné 2,2 %.

Les marchés ont ouvert en hausse vendredi ; le Dow gagnait 0,03 %, le NASDAQ avançait de 0,5 % alors que le S&P 500 ajoutait 0,4 %.

Pétrole

Le secteur de l’énergie fut le grand perdant lundi alors que les prix du pétrole ont reculé de 6 %. Le titre de Chevron perdait 1,8 % et celui d’Exxon Mobil chutait de 2,8 %. L’annonce de nouveaux confinements en Chine a mis de la pression sur les prix alors que la ville de Shanghai vit actuellement une éclosion importante de COVID. La ville, qui compte plus de 25 millions d’habitants, est un des principaux centres économiques du pays.

« Même si ces confinements ne sont prévus que pour quatre jours, ils sont très larges et il y a une grande inquiétude que ces mesures s’étendent et pèsent sur la demande de pétrole », a indiqué à l’AFP Andy Lipow de Lipow Oil Associates. La Chine poursuit sa politique du zéro COVID et va continuer de confiner les villes si les cas continuent d’augmenter, venant ainsi jeter un vent d’inquiétude sur la demande pour l’or noir.

« La demande chinoise de pétrole devrait être inférieure de 0,8 million de barils par jour en avril par rapport à la normale, en raison des confinements en cours qui pourraient toucher plus de 200 millions de personnes », a estimé pour sa part Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb.

Les cours du pétrole poursuivaient leur baisse mardi, perdant même plus de 5 % en milieu de journée. Le baril de Brent de la mer du Nord a finalement clôturé en baisse de 2 % tandis que le WTI reculait de 1,62 %. « Les investisseurs fondamentaux se sont retirés du marché de l’or noir en raison de la volatilité extrêmement élevée, laissant les principaux acteurs du marché aux commerçants cherchant à couvrir les risques géopolitiques », a déclaré Rebecca Babin, négociatrice principale en énergie chez CIBC Private Wealth Management.

Les prix du baril de pétrole continuaient de reculer jeudi à la suite de l’annonce du président Biden indiquant qu’un million de barils seraient injectés quotidiennement au cours des six prochains mois, soit plus de 180 millions de barils, « afin d’augmenter l’approvisionnement […] jusqu’à ce que la production accélère, plus tard cette année ».

Jeudi, le WTI a terminé la séance en baisse de 6,99 %, à 100,28 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord reculait de 4,88 % à 107,91 dollars.

« Si l’on se fie à l’histoire, les réserves stratégiques de pétrole ont un effet de détente à court terme sur les prix, qui est ensuite suivi d’un rebond à des niveaux plus élevés, car les barils supplémentaires sont une solution rapide qui ne résout pas le déficit d’approvisionnement à long terme », tempère Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote.

L’OPEP et ses alliés ont réitéré qu’ils conserveraient leur calendrier d’augmentation progressive de la production malgré la crise actuelle que traverse le secteur du pétrole. Selon un communiqué, le cartel a indiqué qu’il irait de l’avant avec l’augmentation de l’offre de 432 000 barils par jour prévue pour mai, lors d’une réunion en ligne jeudi.

Tesla

La compagnie a annoncé lundi vouloir demander l’approbation de son conseil d’actionnaire afin d’augmenter le nombre de ses actions en circulation dans le but de pouvoir ensuite les fractionner. L’entreprise avait entrepris la même démarche en 2020, fractionnant son action par cinq, permettant ainsi de rendre son action plus accessible alors qu’il s’échangeait à ce moment à 1500 $. « Le conseil d’administration de Tesla a approuvé la proposition de la direction, mais le dividende en actions dépendra de l’approbation finale du conseil », indique le document.

« Nous considérons la décision de Tesla après Amazon, Google, Apple et le lancement de sa deuxième division d’actions en deux ans comme une décision stratégique intelligente qui sera un catalyseur positif pour les actions à l’avenir », a écrit Daniel Ives, analyste chez Wedbush Securities. Il évalue les actions de Tesla comme l’équivalent d’un achat avec un prix cible de 1 400 $ US.

Au cours des deux dernières années, Apple (AAPL.O), Nvidia (NVDA.O) et Tesla (TSLA.O) ont également procédé à un fractionnement de leur action.

Pour leur part, Amazon (AMZN.O) et Google-parent Alphabet (GOOGL.O) ont annoncé qu’ils allaient entamer le processus. Cette manière de procéder permet aux entreprises de vendre leur action à un plus petit prix, ce qui leur permet d’attirer davantage d’investisseurs sans toutefois modifier la valeur totale de leur société.

Tesla a clôturé la séance de lundi en hausse de 8 %, mais en date de vendredi dernier, son titre avait accumulé des pertes de 4 % depuis le début de l’année. Son action a bondi de 49,8 % en 2021 et de 743,4 % en 2020 alors que sa capitalisation boursière se situe au-dessus de 1 000 milliards de dollars.

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