Les propos de la Fed inquiètent les investisseurs

Marchés en bref

Les indices ont conclu la séance de lundi en hausse grâce à un réinvestissement massif des investisseurs dans les titres provenant du secteur de la technologie. Le Dow a terminé la séance enregistrant des gains de 103 points, le S&P avançait de 0,81 % tandis que le NASDAQ gagnait 1,9 %. Apple, Amazon, Alphabet et Nvidia ont tous accumulé des gains de 2 % lors de la séance tandis que Meta gagnait 4,02 %, Snap de 5,22 % et Pinterest qui a bondi de 10,44 %.

« Encore une fois, parce que la technologie a énormément souffert au premier trimestre, cela finit par être une sorte de rallye de soulagement pour la technologie à ce stade, ainsi que pour les autres secteurs axés sur la croissance », a déclaré Sam Stovall, directeur des investissements du CFRA. « Le NASDAQ ouvre évidemment la voie… vraiment parce qu’il n’y a pas beaucoup de nouvelles récentes pour mettre une pression supplémentaire sur le NASDAQ. »

Le mois d’avril s’avère être un mois solide pour les marchés et les investisseurs commençaient déjà à bien en profiter en début de semaine. En effet, le S&P a enregistré un gain moyen de 1,5 % en avril depuis 1928, ce qui en fait le deuxième mois le plus fort de l’année pour les actions ainsi qu’un mois positif pour celles-ci lors des neuf dernières années.

Sans oublier le rallye des dernières semaines qui a permis aux indices de rattraper leurs pertes accumulées depuis le début de l’année. « Alors que le premier trimestre commence tranquillement à devenir chose du passé, les investisseurs se concentreront cette semaine sur la première tranche des résultats du premier trimestre du S&P 500 avant le début officieux de la saison des résultats », a écrit John Stoltzfus, stratège en chef des investissements chez Oppenheimer.

Wall Street a clôturé la séance de mardi en baisse alors que les investisseurs digéraient les propos d’une responsable de la Réserve fédérale sur la nécessité de mettre en place de nouvelles mesures pour contrer l’inflation. Le NASDAQ fut l’indice le plus malmené, perdant 2,26 % à 14 204,17 et abandonnant sa hausse de 1,9 % lors de la session précédente. Le Dow reculait de 280,7 points tandis que le S&P 500 a chuté de 1,26 % à 4 525,12 après deux séances consécutives à la hausse.

« Les marchés sont dans un état d’incertitude », a déclaré Anthony Saglimbene, stratège du marché mondial chez Ameriprise Financial. « Les investisseurs attendent le procès-verbal de la réunion de la Fed demain. Et la semaine prochaine, c’est la saison des résultats. Nous avons besoin de quelques mises à jour des compagnies pour voir comment s’est déroulé le premier trimestre et, plus important encore, quelles sont les perspectives. »

Le discours moins accommodant de la Fed est venu tirer les indices vers le bas mardi, alors que cette dernière affirme être « prête à agir plus fortement » contre l’inflation. Plusieurs analystes estiment que l’économie et les marchés devront s’ajuster à ce nouveau discours et pourraient connaître quelques mois plus difficiles.

« Le marché savait jusqu’à maintenant que les membres de la Fed avaient plutôt l’intention de remonter les taux de 50 points de base, peut-être même à chaque réunion. Mais ce que le marché ne savait pas, c’est qu’ils pensaient commencer à réduire le bilan de la Fed dès la prochaine réunion ! », a expliqué Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services. « Cela n’était pas prévu. C’est la première fois qu’on a une date », a relevé l’analyste.

Après les propos de la responsable de la Fed, le rendement des bons du Trésor à 10 ans a bondi à 2,56 % et atteint son plus haut niveau depuis mai 2019.

« On ne peut plus dire qu’on n’assiste pas à un resserrement monétaire sévère, même s’il est justifié par rapport à l’inflation », a indiqué M. Volokhine. « Le marché continue de réagir à la baisse à ce qu’il ne connaît pas. Ce qu’il ne connaissait pas, c’était un discours encore plus dur de la Fed.

Les indices ont chuté mercredi suivant la publication du procès-verbal de la réunion de la Fed qui affirmait que les responsables "étaient généralement d’accord" pour réduire son bilan de 95 milliards de dollars par mois envisageant des hausses de taux plus importantes que les augmentations habituelles de 25 points de base, ou quart de point.

« De nombreux participants ont souligné qu’une ou plusieurs hausses de 50 points de base (un demi-point de pourcentage, NDLR) […] pourraient être appropriées lors de réunions futures, en particulier si les pressions inflationnistes restent élevées ou s’intensifient », est-il indiqué dans ce compte-rendu.

Les indices ont toutefois réussi mercredi à rattraper certaines de leurs pertes arrivant à regagner un peu de terrain. Le NASDAQ, qui a chuté de plus de 3 % en milieu de séance, a finalement clôturé en baisse de 2,22 %, le Dow perdait 0,42 % tandis que le S&P 500 cédait 0,97 %.

Les actions provenant du secteur des biens de consommation discrétionnaire et de la technologie ont toutes chuté mercredi alors que les investisseurs se sont concentrés vers des sociétés traditionnellement défensives comme les services publics, l’immobilier et les biens de consommation de base. Les titres provenant du secteur de la technologie chutaient pour une deuxième séance de suite alors qu’une hausse des taux d’intérêt entraînerait des conséquences directes sur ces compagnies. Les titres d’Apple (-1,85 %), d’Amazon (-3,23 %), de Tesla (-4,17 %) et de Meta (Facebook -3,68 %) ont tous reculé mercredi.

Les investisseurs ont continué à rechercher des actions offrant des bénéfices stables, évitant celles offrant une croissance future. Ainsi, ils se sont rués vers des titres comme Amgen et Johnson & Johnson qui ont accumulé des gains de 2 % chacun ou ceux des biens de consommation de base tels que Coca-Cola et Procter & Gamble qui avançaient de 1 % et aussi Walmart, qui lui a bondi de 2,3 %.

Retour à la hausse pour Wall Street jeudi alors que les indices se sont stabilisés après deux jours de volatilité. « Le marché a bien récupéré des pertes du matin. Il semble que les investisseurs soient désormais à l’aise avec l’idée que la Fed a donné une idée très précise de la façon dont elle allait agir cette année en termes de hausses des taux et de réduction du bilan », a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital.

Le secteur des biens de consommation de base et celui de la santé ont mené le bal jeudi ; Costco a rebondi de près de 4 %, Pfizer de 4,3 %. Walmart, Merck, UnitedHealth Group et Procter & Gamble ont également enregistré des gains. Le titre de HP Inc a accumulé des gains de plus de 15 % suivant l’annonce par la compagnie de Warren Buffet, Berkshire Hathaway, d’une participation dans le fabricant de matériel technologique.

« Les gains des derniers jours ne sont pas surprenants », a déclaré Timothy Lesko, conseiller principal en patrimoine chez Mariner Wealth Advisors. « Vous avez un marché qui essaie de se faire une idée de ce que devraient être les valorisations dans un environnement de taux d'intérêt plus élevés. Chaque nouvelle économique qui sort modifie cette attente à la marge et le marché doit comprendre cela.

Les marchés ont ouvert la séance de vendredi en baisse, se dirigeant vers une semaine qui pourrait se clôturer dans le rouge.

Twitter

L’homme le plus riche de la planète, Elon Musk, a acquis dans les derniers jours près de 73,5 millions d’actions de Twitter, soit 9,2 % du capital de l’entreprise, faisant de lui le plus gros actionnaire du groupe. L’achat survient moins de deux semaines après que Musk a critiqué l’entreprise, interrogeant les gens sur Twitter pour savoir si elle adhère aux principes de la liberté d’expression. « Étant donné que Twitter agit de facto comme une place publique, son incapacité d’adhérer aux principes de la liberté d’expression mine foncièrement la démocratie », avait écrit sur Twitter le patron de Tesla à la suite des résultats. « Une nouvelle plateforme est-elle nécessaire ? »

Le titre a bondi de 27 % lundi suivant la nouvelle. L’action de Twitter avait enregistré des pertes de plus de 38 % dans les douze derniers mois en date de vendredi.

Lundi, Elon Musk a lancé un sondage sur la plateforme demandant aux utilisateurs de Twitter s’ils veulent l’option de modification, une fonctionnalité attendue depuis longtemps sur laquelle la plateforme de médias sociaux travaille. Il n’est toujours pas possible sur Twitter de corriger un tweet suivant sa publication ce qui enrage plusieurs utilisateurs de la plateforme. Mardi, les dirigeants de Twitter ont indiqué qu’Elon Musk entrait au conseil d’administration de Twitter.

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